lundi 9 janvier 2012

Le feu-


« Les polycandres brillaient dans la nuit
Une pierre prit feu
Le château prit feu
La forêt prit feu
Les hommes prirent feu
Les femmes prirent feu
Les oiseaux prirent feu
L'eau prit feu
Le ciel prit feu
La cendre prit feu
La fumée prit feu
Le feu prit feu
Tout prit feu
Prit feu, prit feu »
Extrait : La Cantatrice chauve, Eugène Ionesco, 1950-
Photographie : Incendies, BoubouShoot-

mercredi 14 décembre 2011

Où vas-tu ?


Où vas-tu ?
Mou tu vas
Tu m’auras
Rat me tue

Où vas-tu ?
Tu l’as vu ?
Vit m’a vu
Vit m’aura

Lire me tue
Tu me lis
Tue ma lyre
Tu me lies

Lis d’un coup
Lie mon cou
Coup de loup
Lie d’un coup
Lis mon cou
Cou de loup

Où vas-tu ?
Va tout mou
Mou du cou
Coup de mou

Envie de jeux
Jouer d’une nuit
Nuit je veux
Jouer en vie
Nuit d’envies
Vie me nuit

Jouer d’un vit
Bien long, bien lion
Dans mon con, dans mon fion
Dans ma nuit

mardi 22 novembre 2011

Poème d'amer, d'encre et d'amour-


Pourquoi s’faire chier à écrire en alexandrins
Alors qu’il existe l’octo
Et pourquoi pas l’hexa
Et le quadri
Dissy
Ecrire écrire écrire écrire écrire écrire
Ecrire écrire écrire écrire
Ecrire écrire écrire
Ecrire écrire
Ecrire
Virgule, point.

mardi 1 novembre 2011

Insomnie littéraire-



L’appartement est vide. Seulement s’égorgent des flux de fumées qui tentent désespérément une fuite vers les hauts-fonds. Au delà du plafond, dans les appartements voisins, au delà du sol, dans les rues, l’ivresse. Je ne suis pas dehors cette nuit, pas une fois de plus à sniffer  les pavés, à m’extasier de trottoirs infâmes. Mais la décadence est belle et bien dans mon pieu. Quelque chose de beau et sublime qui m’arrache les tripes, un goût violent, qui pique comme les épines des roses qui blessent un cadavre. Rien d’extravagant pourtant. Seulement ma sacrée gueule et quelques cigarettes, de la musique en tire bouchon et mon âme qui tire la gueule.  J’ai dévasté mon corps ces derniers jours, sans l’ombre d’une maladresse, sans un remord, sans filet ni sonnette d’alarme. C’est ça non, tenter la mort ? L’incroyable maladie qui nous pousse à toujours vérifier que l’on est en vie, en se coupant le souffle. Je vous l’ai dit, l’appartement est vide ce soir, tout comme moi, vidé d’amour, vidé des liquides. Comment vous dire que j’ai perdu mes muses ? l’une après lune. Putain, je pourrais me cracher dessus tellement je dois avoir la gueule d’un romantique pervers et sans couille. Mais j’adore le chaos, ce putain de sentiment qui fait que tout repart à zéro, dans les miasmes et dans la colère. L’appartement est vide ce soir, comme mon cœur, comme mes couilles, comme ma vie : dans le chaos, l’espoir. Il faut savoir tourner les pages de sa vie comme on referme un livre pour en ouvrir un autre. Terminer un texte et retrouver les vertiges de la page blanche. Et en plus de cela, il faudrait que je sois un bon écrivain? Sérieusement, allez vous faire mettre. Je n’ai plus la rage de mes dix-sept ans, cette écume qui montait le long de ma verge et qui bullait sur mes lèvres. Que l’on soit clair, vous et moi, je vous hais autant que j’aimerais vous baiser. La boucle est bouclée, comme on dit. Vous m’aurez eu, vous m’aurez possédé, vous m’aurez aimé et vous m’aurez quitté, comme un chien obsédé que l’on dégage de sa jambe. Finalement, est-ce bien vous le poison ? Telle est la question.

Photographie : Circularité des triangles, BoubouShoot-

dimanche 23 octobre 2011

Neuf Mois-


A Lula, fleur en venin.

Neuf
Mois mois mois
Mois mois mois
Mois mois mois
Ont fait neuf
Moi moi moi
Moi moi moi
Moi moi moi
Et toujours un seul toi.
Qui aurait pu croire, mon bébé
Que j’allais mettre autant de de
Temps à t’oublier
Qu’une mère en met
Pour enfanter.
Autrement dit,
Il y a eu une vie
Depuis puis
Que je ne suis plus en vit
Dans tes dix doigts
Doigts doigts doigts
Doigts doigts doigts
Doigts doigts doigts.

Mars 2o11- 
Photographie : Gary Isaacs-

mercredi 15 juin 2011

«Le crépuscule à bout de souffle»

365 crépuscules plus tard...

"Sur les éclats de nos humeurs noires, il fallait bien boire. Le vin de mon antre salé a la couleur purpurine de nos désirs solitaires. Quarante trois crépuscules enlacés, de nos états presque vampiriques… Il s’agit de nous satisfaire dans la faculté de nos existences. Contingence quand tu nous tiens, trouvons les effluves de nos saveurs assoiffées de la singularité impossible de notre amour… Mourons de nous ! Sur les Pink Floyds ! Attrape si tu peux mon con inexistant-ciel de tout. Oui chair…mais est-ce que je bande encore ? … oui. Dur comme l’envie de me posséder… Rituel Vaudou de nos excès. Trahison du volt. Gainsbourg aurait fêté nos élans spirituels de la … queue- Aime moi vrai- Le sang de nos particularités infâmes surgit de nos corps édulcorés. Amour, j’ai envie de te dire la soif de ma chair diaphane. N’oublie pas la fin... l’éjaculation. Ce n’est pas de ma faute. Aucun moyen d’effacer nos folies sensationnelles-je vais et je viens entre mes reins- Tu as trop joui ce soir. Le crépuscule à bout de souffle. Tu as beau dire, je ne suis pas trop folle ce soir. Revendication de l’ultime jet spermique. Je suis supérieure au commun des mortels -sourires-.
Le droit scatophile des troubles insatiables. Car dérangement nerveux chez les petites filles. Onanisme précoce de mon enfance.
Pas assez de doigts aux mains. Louvoyons en folie ordinaire. Menoch n’a pas ordonné la fin. On ne me croit pas, on me transpire ! Repose en paix."
15 avril 2o1o-

dimanche 12 juin 2011

St Michel en Musiques #2 !


Et c'est reparti pour un tour au sein de l'asso Les Fous du Roi, en espérant que le monde et la bonne humeur soient présents comme l'année dernière !
Je serai pour ma part, le photographe officiel du festival, ça me changera de boire de la bière !

Ramenez vos fessiers bande de rats!
 
Samedi 25 juin, 17h
St Michel de Rieufret (33)
Gratuit, œuf corse !